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Le Raid 28 de Sylvain

  • izgui5
  • 5 févr. 2023
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 févr. 2023

Sylvain nous conte régulièrement ses aventures avec sa belle plume qui le caractérise. Dans ce post, il partage sa participation au Raid 28, je ne sais pas vous, mais moi, l'année prochaine, je pense que je vais le tenter 😁 Bonne lecture !


Retour sur mon week-end du Raid 28, devenu au fil du temps un rendez-vous quasi incontournable puisque c'était ma 7ème participation depuis 2015. Cette course est pourtant difficile. Nous en ressortons en général lessivés. Elle est traditionnellement organisée le 3ème ou 4ème week-end de janvier, en plein hiver donc, avec un départ le samedi 20h pour une arrivée le lendemain en début d’après-midi (pour la grosse majorité des équipes). Soit une nuit à passer dehors à une période où la météo peut être extrêmement défavorable et où nous préférons, en général, rester à la maison bien au chaud plutôt que d’arpenter les sentiers d’une forêt méconnue. Mais, nous prenons un tel plaisir à découvrir le parcours proposé, résoudre les énigmes, retrouver des têtes connues que les moments difficiles sont vites oubliés, surtout au moment de se réinscrire. Nous avons toujours hâte, en début d’année, de revoir cette grande et belle famille.


Quelques infos sur l’organisation de la course :

  • Les parcours, renouvelés à chaque édition, sont toujours originaux et tenus secrets jusqu’au moment du départ. Le lieu de départ change tous les ans mais l’arrivée est toujours fixée à Bures sur Yvette.

  • Ils comportent des passages obligatoires (PC ou Point de Contrôle) ainsi que des balises à pointer permettant de rejoindre l'arrivée.


Pour toutes les courses, les balises sont de 2 types :

  • Les balises faciles, dites "vertes", ne nécessitant que des notions élémentaires d’orientation. Leur non-pointage entraine des pénalités en temps. Ces balises fixent le parcours jusqu’à l’arrivée. Elles sont en général disposées au bord des chemins.

  • Les balises techniques, dites "bleues", facultatives, sont accessibles par des techniques d’orientation simples. Elles rapportent des bonifications en temps. Elles peuvent être disposées aléatoirement le long du parcours ou regroupées pour constituer des spéciales ludiques et originales, dont certaines de type course d’orientation avec support de cartes CO officielles, et permettent aux meilleures équipes de se départager.


Les équipes sont constituées de 3 personnes pour la plupart des épreuves sauf pour le Raid 28 qui reste fidèle à sa tradition d'équipe mixte de 5 depuis son origine.


Enfin, des documents nous sont remis au moment du départ :

  • Une feuille de Route nous donnant la définition des lieux où se trouvent les balises et nous permettant de les reporter sur les cartes.

  • Des cartes IGN délivrant tous les détails du terrain de notre progression.

  • Des annexes décrivant les épreuves "Spéciales" que nous pouvons affronter pour améliorer notre score final.


Ainsi qu’un doigt électronique qui nous permettra de pointer les balises. Fini les cartons et les poinçons. Place au modernisme .


Dernier élément : cette course se fait en complète autonomie en dehors d’un ravitaillement en eau à mi-course. Autant dire que le sac pèse lourd sur les épaules au départ.


Notre course :

Nous partons cette année de Dourdan. Nous avons constitué deux équipes de 3 personnes sur le format Equip’o trail, même parcours que le raid 28. Nous intégrons deux petits nouveaux, impatients de découvrir cette formule mais aussi un peu inquiets de ce qui les attend. Notre objectif est de rester ensemble pendant toute l’épreuve.


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Dès l’annonce du départ, nos deux capitaines récupèrent le précieux roadbook et nous nous plongeons immédiatement dans la lecture de la feuille de route afin de reporter les balises sur les cartes qui nous sont remises, afin de faciliter notre progression sur le terrain. C’est une préparation très importante, à réaliser le plus vite possible mais aussi le plus précisément afin de ne pas faire d’erreurs une fois dehors. Les stratégies d’équipes commencent déjà à se mettre en place puisque les meilleures équipes partent immédiatement et réaliseront ce report sur le terrain, balise après balise.



Ensuite, la première épreuve est la sortie du gymnase. Après 2 heures passées à l’intérieur, bien au chaud, les premières minutes dans le froid glacial sont compliquées. Mais heureusement, nous nous réchauffons assez vite. En revanche, il faut veiller à ne pas marcher ou s’arrêter trop longtemps car le froid ne nous laisse aucun répit. Le début de parcours est en général pour nous assez prolifiques. Nous enchainons les balises les unes après les autres, vertes, bleues, aucune ne nous résiste. Pourtant, les organisateurs ne nous font aucun cadeau, bien au contraire, et rivalisent d’ingéniosité pour dissimuler au mieux les balises ou pour trouver des lieux difficiles d’accès, quitte à nous pousser à des numéros d’équilibristes :

Et non, Ce n’est pas une séance improvisée de sylvothérapie mais simplement la volonté de ne pas mettre les pieds dans l’eau. Ce fût acrobatique mais objectif rempli!


Malgré tous ces obstacles, nous sommes arrivés à bon port. La fin de la nuit est rendue difficile par le froid très intense. Nous comptions sur le levé du jour pour mieux repartir mais le soleil ayant décidé de rester caché, nous n’avons pas réussi à retrouver un peu d’allant. Malgré la fatigue, le dimanche matin est le moment le plus sympa de la course car c’est l’occasion de voir beaucoup de monde sur le parcours, notamment les usagers habituels des forêts que nous traversons mais surtout, nous croisons les équipes des autres formats proposés qui comme nous, recherche inlassablement les balises. Ça court dans tous les sens, ça cherche dans les fourrés, derrière les arbres, pour trouver la balise tant espérée. Et parfois aussi pour retrouver un coéquipier qui, dans sa volonté de bien faire, s’est un peu trop éloigné de la zone.


Nous restons à l’écart de tout ça pour nous concentrer sur les balises vertes obligatoires afin d’arriver au plus vite. Il nous faut fournir un dernier effort en arrivant sur le viaduc des Fauvettes, pour aller chercher une des dernières balises situées au pied d’un des piliers. La descente et la remontée sont difficiles après ces nombreuses heures passées dehors.


L’arrivée est finalement franchie en début d’après-midi, un peu avant 14h. Nous sommes heureux, contents d’en finir, d’avoir vécu une belle aventure tous ensemble. Il est temps maintenant de déguster la bonne soupe qui nous attend, de profiter de la chaleur du gymnase et de se projeter déjà sur la prochaine édition. Nos deux petits nouveaux doivent encore digérer tout ça mais pas de doute, nous les retrouverons l’année prochaine.


J’invite tout le monde à s’intéresser à cette course. Il y a un format 10km, très accessible, qui permet de découvrir ces courses d’orientation très ludiques, et l’accueil y est tellement chaleureux.

 
 
 

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